CRISE IVOIRIENNE
Côte d’ivoire : cas d’école pour l’Afrique et l’Afrique Centrale.
Le duel fratricide qui s’est joué en côte d’ivoire entre Laurent Gbagbo et Alassane Ouattara ne se limite pas à ces deux personnes. A travers eux, se sont affrontés deux pays la France et la Chine. Des concepts : dépendance, indépendance, droit d’ingérence, nation mono-ethnique et nation multiethnique.
Entre la France et la chine, il s’agit d’une lutte d’influence entre une nation qui redistribue les cartes mondiales grâce à sa forte croissance économique et une nation qui aspire à garder sa place de puissance mondiale tout en conservant son rang de premier partenaire dans ses anciennes colonies Africaines. La diplomatie Française voit d’un mauvais œil le partenariat Sino-Africain. En dehors de l’exploitation des matières premières (qui sont de plus en plus exploités par des entreprises chinoises), la France court aussi le risque de voir ses brillants cadres remplacés par leurs homologues venus de l’empire du milieu. Une fois que la France aura perdue la bataille économique, la diplomatie suivra le même déclin entraînant avec elle le déclassement de l’ancienne puissance coloniale dans le concert des nations. La prise de position de la France et l’aide qu’elle a apportée au président Ouattara ne sont pas à but non lucratif mais au service des intérêts de la France. Ces intérêts ne peuvent subsister que si la Côte d’ivoire ou les pays Africains demeurent dépendants partiellement ou totalement de la France.
De facto ; on peut se demander si en 2011, les pays Africains et particulièrement les anciennes colonies Françaises sont indépendantes? C’est une question que chaque Africain se posera toujours. Existe t-il des pays indépendants dans le monde? Probablement oui et ces pays sont militairement et économiquement puissant. Il faut à mon humble avis inclurent les pays dont les gouvernants respectent en premier la volonté de leur peuple et qui offre à ce peuple le minimum vital. Si l’on s’arrête sur les critères ci-dessus la majorité des pays dans le monde sont dépendant. C’est une faute intellectuelle et politique de toujours ramener chaque prise de position d’un politicien Africain à une soit disant dépendance envers autrui. Le plus grave est de laisser penser que lorsque nos politiciens piétinent la volonté de leur peuple, ils le font pour se soustraire au joug occidental. On peut défendre correctement les intérêts de son peuple en étant intelligent et c’est l’exemple que nous donne Israël. Quand il faut s’opposer à son premier partenaire stratégique (Etats-Unis) pour le bien de leur peuple, les gouvernements Israéliens tout bord politique confondus le font. L’évolution de nos pays est encore liée malheureusement pour des décennies aux relations que nous entretiendrons avec nos partenaires occidentaux. Si nous sommes assez intelligents pour amener cette relation à un état d’équilibre stable, à respecter la volonté de notre peuple et à lui assurer le minima qu’il mérite alors nous nous dirigerons vers la forme d’indépendance que connaît Israël.
Le droit d’ingérence? C’est une expression qui trouvera difficilement un encadrement comme les sciences mathématiques le font pour une distance. Ou commence le droit d’ingérence et ou s’arrête-il? On s’ingère chez qui et qui à le droit de s’ingérer? Vous voyez qu’au travers de cette expression, on se retrouve dans la notion d’indépendance, de respect du peuple, de puissance économique et militaire. Est-ce qu’un autre pays peut intervenir sur le territoire Américain, Chinois ou Français comme c’est le cas en Libye et en Côte d’ivoire? Pour intervenir dans nos pays, les occidentaux mettent en avant les actes barbares commis envers leur peuple par les gouvernements autoritaires et non-démocratiques. Ces interventions sont facilitées et trouvent du soutient dans la population parce que nos gouvernements ne gouvernent pas pour le peuple mais contre le peuple. Les dirigeants Africains doivent commencer à apprendre à se faire aimer auprès des leurs. Cet amour ne passe pas par une distribution d’argent, de pagnes, de nourritures ou de gadgets. Il n’est pas non plus le fruit d’une petite élite minoritaire à qui le pouvoir central confierai d’énormes ressources financières dans le but de régner en maître dans son département ou sa province. Pour mesurer l’amour qu’on leur porte ou la pertinence de leur projet républicain, nos hommes politiques doivent se poser cette question : est ce que je suis capable d’être élu si je ne distribu pas de l’argent ou des aliments aux électeurs? La fin de l’achat de conscience dans nos pays est le prix à payer pour une véritable indépendance du peuple envers les hommes politiques et par projection futuriste de nos pays envers les pays occidentaux. Si un peuple croit à un projet politique et non à une distribution de postes de fonctionnaires ou d’argent, il fera bloque derrière son président et ne permettra aucune ingérence extérieure.
Le dernier fléau qui mine considérablement nos pays est ethnique. La nature et les évènements antérieurs ont favorisés le regroupement sur un même territoire d’une multitude d’ethnies. Cet assemblage qui naturellement est un bienfait, est malheureusement utilisé à des fins de destruction. Nos hommes politiques doivent éviter de s’appuyer sur leur ethnie d’origine mais sur l’ensemble des concitoyens. Ce n’est que dans l’unicité de tous qu’on construira une histoire commune. Qui dit histoire commune, pose les fondations véritables d’un peuple, de son indépendance et de son développement.
Je terminerai en disant que les mouvements sociaux dans le monde depuis 2011 doivent favoriser un changement de comportement drastique de nos gouvernements et de nos hommes politiques majorités et oppositions confondues. Ils vous appartient de choisir quelle place vous voulez occuper et laisser dans l’histoire de votre pays….