Canalblog
Suivre ce blog Administration + Créer mon blog

GABON PLURIEL

GABON PLURIEL
Archives
23 avril 2011

CRISE IVOIRIENNE

Côte d’ivoire : cas d’école pour l’Afrique et l’Afrique Centrale.

 

Le duel fratricide qui s’est joué en côte d’ivoire entre Laurent Gbagbo et Alassane Ouattara ne se limite pas à ces deux personnes. A travers eux, se sont affrontés deux pays la France et la Chine. Des concepts : dépendance, indépendance, droit d’ingérence, nation mono-ethnique et nation multiethnique.

Entre la France et la chine, il s’agit d’une lutte d’influence entre une nation qui redistribue les cartes mondiales grâce à sa forte croissance économique et une nation qui aspire à garder sa place de puissance mondiale tout en conservant son rang de premier partenaire dans ses anciennes colonies Africaines. La diplomatie Française voit d’un mauvais œil le partenariat Sino-Africain. En dehors de l’exploitation des matières premières (qui sont de plus en plus exploités par des entreprises chinoises), la France court aussi le risque de voir ses brillants cadres remplacés par leurs homologues venus de l’empire du milieu. Une fois que la France aura perdue la bataille économique, la diplomatie suivra le même déclin entraînant avec elle le déclassement de l’ancienne puissance coloniale dans le concert des nations. La prise de position de la France et l’aide qu’elle a apportée au président Ouattara ne sont pas à but non lucratif mais au service des intérêts de la France. Ces intérêts ne peuvent subsister que si la Côte d’ivoire ou les pays Africains demeurent dépendants partiellement ou totalement de la France.

De facto ; on peut se demander si en 2011, les pays Africains et particulièrement les anciennes colonies Françaises sont indépendantes? C’est une question que chaque Africain se posera toujours. Existe t-il des pays indépendants dans le monde? Probablement oui et ces pays sont militairement et économiquement puissant. Il faut à mon humble avis inclurent les pays dont les gouvernants respectent en premier la volonté de leur peuple et qui offre à ce peuple le minimum vital. Si l’on s’arrête sur les critères ci-dessus la majorité des pays dans le monde sont dépendant. C’est une faute intellectuelle et politique de toujours ramener chaque prise de position d’un politicien Africain à une soit disant dépendance envers autrui. Le plus grave est de laisser penser que lorsque nos politiciens piétinent la volonté de leur peuple, ils le font pour se soustraire au joug occidental. On peut défendre correctement les intérêts de son peuple en étant intelligent et c’est l’exemple que nous donne Israël. Quand il faut s’opposer à son premier partenaire stratégique (Etats-Unis) pour le bien de leur peuple, les gouvernements Israéliens tout bord politique confondus le font. L’évolution de nos pays est encore liée malheureusement pour des décennies aux relations que nous entretiendrons avec nos partenaires occidentaux. Si nous sommes assez intelligents pour amener cette relation à un état d’équilibre stable, à respecter la volonté de notre peuple et à lui assurer le minima qu’il mérite alors nous nous dirigerons vers la forme d’indépendance que connaît Israël. 

Le droit d’ingérence? C’est une expression qui trouvera difficilement un encadrement comme les sciences mathématiques le font pour une distance. Ou commence le droit d’ingérence et ou s’arrête-il? On s’ingère chez qui et qui à le droit de s’ingérer? Vous voyez qu’au travers de cette expression, on se retrouve dans la notion d’indépendance, de respect du peuple, de puissance économique et militaire. Est-ce qu’un autre pays peut intervenir sur le territoire Américain, Chinois ou Français comme c’est le cas en Libye et en Côte d’ivoire? Pour intervenir dans nos pays, les occidentaux mettent en avant les actes barbares commis envers leur peuple par les gouvernements autoritaires et non-démocratiques.  Ces interventions sont facilitées et trouvent du soutient dans la population parce que nos gouvernements ne gouvernent pas pour le peuple mais contre le peuple. Les dirigeants Africains doivent commencer à apprendre à se faire aimer auprès des leurs. Cet amour ne passe pas par une distribution d’argent, de pagnes, de nourritures ou de gadgets. Il n’est pas non plus le fruit d’une  petite élite minoritaire à qui le pouvoir central confierai d’énormes ressources financières dans le but de régner en maître dans son département ou sa province. Pour mesurer l’amour qu’on leur porte ou la pertinence de leur projet républicain, nos hommes politiques doivent se poser cette question : est ce que je suis capable d’être élu si je ne distribu pas de l’argent ou des aliments aux électeurs? La fin de l’achat de conscience dans nos pays est le prix à payer pour une véritable indépendance du peuple envers les hommes politiques et par projection futuriste de nos pays envers les pays occidentaux. Si un peuple croit  à un projet politique et non à une distribution de postes de fonctionnaires ou d’argent, il fera bloque derrière son président et ne permettra aucune ingérence extérieure.

Le dernier fléau qui mine considérablement nos pays est ethnique.  La nature et les évènements antérieurs ont favorisés le regroupement sur un même territoire d’une multitude d’ethnies. Cet assemblage qui naturellement est un bienfait, est malheureusement utilisé à des fins de destruction. Nos hommes politiques doivent éviter de s’appuyer sur leur ethnie d’origine mais sur l’ensemble des concitoyens. Ce n’est que dans l’unicité de tous qu’on construira une histoire commune. Qui dit histoire commune, pose les fondations véritables d’un peuple, de son indépendance et de son développement.

Je terminerai en disant que les mouvements sociaux dans le monde depuis 2011 doivent favoriser un changement de comportement drastique de nos gouvernements et de nos hommes politiques majorités et oppositions confondues. Ils vous appartient de choisir quelle place vous voulez occuper et laisser dans l’histoire de votre pays….

 

 

 

Publicité
5 février 2011

Gabon : Les propositions de sortie de crise de la société civile

                                                                                                           

                      Après le gouvernement, les leaders politiques et la communauté internationale, la société civile s’est prononcée ce 4 février sur la crispation politique du pays. Dans une déclaration lue par Guy René Mombo Lembomba, de la coalition gabonaise de Journalistes sans frontière, la société civile souhaite notamment «la tenue d’un dialogue démocratique national».                      

 
 

   

                             
                                         
                                                               
©             gaboneco / De gauche à droite, René Mombo Lembomba, et le docteur Nkogué-Mbot Sylvie, présidente de l'ONG Hyppocrate            
 
 
    Déclaration de la société civile gabonaise sur la crise politique au Gabon

Suite à l’autoproclamation et à la prestation de serment de monsieur Mba Obame, en qualité de chef de l’Etat, les climats politique et sécuritaire se sont fortement détériorés au Gabon.

Cette manifestation aurait pu être un non évènement si le gouvernement issu de la victoire d’Ali Bongo Ondimba, reconnue par la communauté internationale, n’avait traité le contentieux électoral consécutif à l’élection de 2009 avec une réaction immédiate, musclée et disproportionnée dans la répression de ses adversaires politiques.

Au-delà des agissements anti-démocratiques des différents acteurs politiques, la préservation de l’unité des fils de cette Nation impose à la société civile de rechercher continuellement le bien commun par l’exaltation des valeurs cardinales que sont l’amour du prochain, la cohésion sociale dans le pluralisme, le respect de la dignité et de l’intégrité de la personne humaine, la justice, la vérité et l’équité.

Nous devons, en revanche, lutter avec toutes les énergies contre les forces d’inertie et contre les forces d’oppression qui prônent le repli identitaire et alimentent la division ethnolinguistiques à des fins de politique politicienne, au risque d’entraîner notre pays dans le chaos et la désolation.

Dans ce contexte difficile, la société civile, émanation des forces vives de la Nation, porte-voix des populations, appelle à un sursaut républicain et démocratique, pour que cessent les hostilités et les animosités politiques entre frères et sœurs de notre Nation.

Nous ne voulons pas d’affrontements et de déstabilisation du Gabon. Nous rejetons les appels à la haine et au divisionnisme. Nous voulons vivre ensemble et bénéficier des richesses de notre pays.

Malheureusement, nous constatons avec désolation la restriction inquiétante et grave des libertés syndicales et associatives :

- Dissolution de l’Union nationale, l’un des principaux partis de l’opposition ;

- Suspension de la principale chaine de télévision privée du Gabon, TV+ ;

- Interdiction des marches pacifiques ;

- Interdiction de l’ensemble des modes de diffusion de l’actualité politique ;

- Manipulation de l’opinion par la voie des médias de l’Etat ;

- Chantage et intimidation des journalistes qui couvrent les activités de l’opposition ;

-Utilisation abusive et illégale des forces de sécurité pour réprimer et violenter leur propre population, les forces de l’ordre se comportant comme des forces d’occupation

Ces actes sont pour nous inacceptables dans un système démocratique, et contraires aux conventions internationales signées par le Gabon, notamment le Pacte international sur les Droits civiques et politiques, la Convention de l’Union africaine sur la démocratie et les élections, qui constituent des outils essentiels pour avoir une meilleure gouvernance démocratique.

Il nous a aussi été rapporté des violations des droits de l’Homme particulièrement des arrestations arbitraires comme celles de madame Jocktane, arrêtée pour le simple fait d’être l’épouse du révérend Mike Jocktane, proche collaborateur de monsieur André Mba Obame, de monsieur Nguéma Eba Jean-François, arrêté nuitamment dans son village de Mitzic alors qu’il visionnait le CD relatif à la prestation de serment de monsieur Mba Obame. Monsieur Obiang Ndong Paul fut également arrêté pour les mêmes mobiles. Monsieur Christian Ngondjout a par ailleurs été arrêté pour avoir protesté contre l’arrestation de madame Jocktane.

Des tortures systématiques à l’encontre des manifestants arrêtés, la violation des franchises diplomatiques, la privation de traitement pour les citoyens détenus malades, la suspension de salaires et la radiation de la Fonction publique des fonctionnaires proches de l’opposition, ou supposés de l’être, qui sont systématiquement relevés de leurs fonctions sans nouvelles affectations, sont entre autres violations qui nous ont été rapportées.

L’avenir du Gabon repose fondamentalement sur la démocratie. Une vraie démocratie dans laquelle le peuple souverain exerce le plein contrôle des institutions. Et donc, une démocratie qui repose sur des institutions fiables et équilibrées dans leurs rôles de contre-pouvoirs, dans lesquelles se reconnaîtrait le peuple souverain. Une démocratie qui devra, par conséquent, se fonder sur un système électoral transparent, fiable, juste et équitable, reflétant et respectant le choix de la majorité absolue des citoyens.

Propositions de sortie de crise :

1- En tant que citoyens, nous appelons à la tenue d’un dialogue démocratique national incluant l’ensemble des forces politiques et la société civile sous les auspices de Monseigneur l’archevêque de Libreville, avec l’implication des autres confessions religieuses chrétiennes, musulmanes et les traditionnalistes.

2- Nous appelons à la mise en place d’une Commission vérité et réconciliation afin de réunifier durablement les Gabonais et de guérir les blessures intérieures, ainsi que la rancœur qui habitent les Gabonais victimes de la corruption et de grave injustices sociales.

Ce dialogue devra se tenir au Gabon par les Gabonais. Les solutions à nos problèmes doivent être trouvées au Gabon par des Gabonais. Nous avons le potentiel nécessaire pour consolider nos acquis démocratiques. Nous devons parler, discuter de ce qui nous divise et trouver les réponses appropriées. Nous avons l’obligation de préserver les valeurs d’union, de justice, de paix et de fraternité que nous ont léguées les pères fondateurs de notre Nation.

Nous lançons un appel au président de la République, chef de l’Etat.

Monsieur le président,

Acceptez la contradiction. Levez votre âme vers les hauteurs de la sagesse et du dépassement. Montrez-vous grand !

Ne soyez pas le chef qui frappe pour affirmer son pouvoir, mais le leader qui unit la Nation pour laisser à la postérité l’image d’un homme grand.

Ne suivez pas ceux qui vous poussent dans le choix suicidaire d’une répression aveugle dont les conséquences peuvent se retourner contre vous et qui, au crépuscule, vous trahiront.

Ne faites pas de vos opposants des martyrs de la démocratie.

Refusez la confrontation et l’extrémisme, deux choix sans issues.

Refusez que le Gabon, au moment où vous venez de commencer votre magistère, devienne un des derniers pays en régression, car on y viole encore les libertés démocratiques. Acceptez d’ouvrir un dialogue constructif et dans l’intérêt du pays et pour que ses institutions méritent que le peuple les respecte, libérez toutes les personnes incarcérés arbitrairement. Faites rentrer vos soldats dans les casernes.

Le Gabon est notre héritage commun. Nous sommes une communauté dont le destin est partagé. Aussi la société civile s’engage-t-elle, devant la Nation et devant l’Histoire, à accompagner, de façon impartiale, ce processus de pacification.

Fait à Libreville, le 4 février 2011.

3 février 2011

Le ré-actionnisme Gabonais : un leurre

drapeauNous assistons actuellement à une vague de revendications dans le monde arabe. Les revendications de ces peuples trouvent leur origine dans le mode de vie qu’ils subissent depuis des lustres. En effet la majorité des pays Arabes ont à leur tête des régimes qui se retransmettent le pouvoir de manière linéaire ou parentale. Le plus souvent le président reste à la tête du pays jusqu’à sa mort et son fils (ou sa famille) hérite du pouvoir. Pendant ce temps les élites que le pouvoir a embourgeoisé ou qui se sont embourgeoisées continuent d’assouvir leur appétit sans penser au peuple. Ce peuple pour qui ils ont prêté serment. Heureusement que tôt ou tard ce qui semblait être gravé dans le marbre est en train de fondre comme neige au soleil. 

 

Les phrases ci-dessous sont exactement celles qui conviennent pour désigner les dirigeants des pays noirs Africains et de la médiocre existence qu’ils font mener à leur peuple. Comment nos dirigeants peuvent-ils être sourds à ce point pour ne pas tirer les leçons de ce qui se passe au-dessus d’eux. Comme tous les peuples du monde entier, nous aspirons à vivre en paix, en liberté, dans la dignité et dans des conditions décentes. Le droit d’avoir un travail, de se soigner, de voir nos enfants allés dans de bonnes écoles et de devenir des hommes et des femmes compétentes. Et par-dessus tout, nous souhaitons que le mandat des élites à la tête du pays ne soit pas infini mais fini pour favoriser le renouvellement et le dynamisme du pays.

drapeau

Le fait de ne pas réagir comme le fait le monde arabe alors que nous vivons les mêmes maux ne doit pas être un signe positif pour les Gouvernements des pays noirs Africain et particulièrement du Gabon. L’absence de réaction d’un peuple face aux multiples injustices dont il est victime montre au contraire que celui-ci n’a plus de force intrinsèque. Si intrinsèquement on est plus rien, toute notre capacité d’action à entreprendre est de facto annihilée. Nos gouvernants souhaitent-ils vraiment le développement de leur pays ou simplement rester au pouvoir. Pensent-ils au peuple ou seulement à s’enrichir et à enrichir leur proche. Si nous souhaitons émerger une seule expression démocratie totale.

Bonne réflexion

 

30 janvier 2011

Gabon : les causes du problème

La nouvelle donne créée par le secrétaire général de l’Union National (UN) André Mba Obame au Gabon mérite l’attention de chaque Gabonais et de la communauté internationale même si elle peut paraître ambigüe. En réalité ce qui se joue c’est tout simplement la liberté de chaque personne vivant sur le territoire Gabonais. Ce pays appartient à chacun d’entre nous et nous devons y disposer des mêmes droits que ceux qui pensent à tort ou à raison que le Gabon est leur parcelle de terrain. Après la mort de feu Omar Bongo Ondimba, nous avons tous crus que la démocratie allait s’installer dans notre pays et que le bulletin de vote allait enfin avoir son sens. Entre tricherie, intimidation et falsification des procès verbaux d’après l’opposition, la cour constitutionnelle a validé la victoire d’Ali Bongo Ondimba. L’unique interrogation qui à mon humble avis méritait que cette élection soit annulée est le fait qu’un président de la république soit élu avec moins de 400000 personnes dans un pays qui en compte 1 500 000 habitants. En réalité pour cette élection le taux d’inscrit était de plus de 800 000 personnes et le taux de participations de 350 000 personnes environs. Sachant que ces votants se sont repartis sur l’ensemble des candidats et qu’aucun candidat n’a obtenu 50% des voix des votants. Le différentiel est trop important pour que le président élu puisse croire qu’il a l’adhésion de la majorité des Gabonais. Dans le futur, il est souhaitable que le vote soit obligatoire pour les élections législatives et présidentielles.

Le président Ali Bongo Ondimba n’a pas marqué une rupture assez forte sur le plan politique. En effet, on retrouve sur la sphère politique les mêmes personnes qui faisait la pluie et le beau temps sous l’ancien président. La cour constitutionnelle aurait dû être dissoute car elle n’a jamais joué son rôle d’impartialité et de garante du droit de chaque Gabonais. Les institutions comme le Conseil National de la Communication et le Conseil Économique et Social doivent avoir à leur tête des personnes non partisanes et non des recalés du Parti Démocratique Gabonais ou des personnes que l’on voudrait adoucir. Cet attelage qui ressemble à celui du temps d’OBO n’est plus acceptable en 2011 et ne peut qu’exacerber le peuple. Les raisons pour lesquelles le peuple ne se fait pas entendre sont historiques. Le peuple Gabonais a une cervelle lavée qui lui permet de supporter toute injustice en croyant que c’est son destin. Il n’a pas la force des peuples arabes mais lorsque la goutte d’eau fera déborder le vase il sera trop tard pour refréner sa colère. Les aveugles députés et sénateurs que nous avons modifient la constitution comme on change de culottes. Même lorsqu’on est du même bord politique, on peut avoir des idées constructives pour le pays sans lécher les bottes du président.  C’est toute cette classe politique qui mérite d’être changé et de laisser la place à d’autres Gabonais dont l’action sera contraire à celle d’un béni oui-oui.

La crise actuelle que traverse notre pays parait insignifiante car elle n’est pas couverte au niveau international. Toutefois les autorités actuelles doivent proposer des pistes de sorties concrètes et non balayer les revendications de l’UN donc des Gabonais d’un revers de la main. La force ou l’amateurisme qui caractérise le ministre de l’intérieur ne sont pas les bienvenues lorsqu’on parle de construction du Gabon. La déstabilisation du pays n’est pas souhaitable et les hommes politiques qui ont des revendications doivent choisir des moments appropriés.

Continuons notre réflexion……

29 janvier 2011

Interview d'andré mba obame après s'être autoproclamé président du gabon

andre_mba_obame_30_janvier_2011
CONTRIBUTION POSTÉE LIBREMENT PAR UN KOACINAUTE : sur le site http://www.koaci.com

Un Gabon, deux présidents. André Mba Obame Mba, qui s’est proclamé président de la République mardi et a nommé son propre gouvernement, continue de défier Ali Bongo Ondimba. Retranché au siège du Programme des Nations unies pour le développement (PNUD) à Libreville, il déclare vouloir, au nom du peuple gabonais, chasser Ali Bongo reconnu après l’élection présidentielle 2009 par le Conseil constitutionnel. Samedi après-midi, son service de presse rapportait que des affrontements avaient eu lieu entre des étudiants de l’Université Omar Bongo, des lycéens et la police, à Rio, un quartier populaire de Libreville.

Officiellement classé 3ème à la présidentielle anticipée du 30 août 2009 remportée par Ali Bongo Ondimba par un coup d'Etat électoral, André Mba Obame n’a cessé de revendiquer la victoire à ce scrutin à tour unique. L’ancien ministre de l’Intérieur estime avoir gagné l’élection avec 42% des suffrages, contre 37% au fils d’Omar Bongo Ondimba.

Ce dernier a dénoncé l’instauration d’un gouvernement parallèle mardi, à Libreville. Mercredi, son ministre de l’Intérieur, Jean-François Ndongou, a annoncé la dissolution du principal parti d’opposition gabonais, l’Union nationale, dont André Mba Obame était le secrétaire général. Jeudi, les partisans de l’opposant et de son gouvernement, rassemblés devant les locaux du PNUD ont été dispersés par la police. André Mba Obame a craint, vendredi soir, d’être délogé par l’armée. Mais il déclare rester déterminé renverser le pouvoir d’Ali Bongo.

af : Après avoir prêté serment et nommé un gouvernement, mardi, quelle sera votre prochaine action ?

André Mba Obame : L’action, c’est de faire partir le pouvoir illégitime conformément à la volonté des Gabonais qui n’ont pas dans leur majorité voté pour Ali Bongo.

af : Vous dites vouloir évincer Ali Bongo, mais il a l’armée et l’appareil d’Etat avec lui…
André Mba Obame : Ali Bongo ne serait pas le premier pouvoir illégitime, ayant l’armée avec lui, qui serait contraint de quitter le pouvoir…

La situation est plus complexe que ça. Ali Bongo n’a pas la majorité des Gabonais avec lui. Alors qu’il a dépensé 43 milliards pour la campagne présidentielle, il n’a pas été élu. Il a fait un coup de force électoral en s’appuyant sur les bérets rouges, le ministère de l’Intérieur qui a proclamé de faux résultats, et le Conseil constitutionnel qui les a validés. Face à tout ça, la population voulait sa victoire par tous les moyens. Et j’ai dit non, j’ai refusé d’appeler les Gabonais à faire usage de la force. La seule violence liée aux résultats des élections est venue du pouvoir illégitime, à Port-Gentil où il y a eu une répression inimaginable pour le Gabon.

Une soixantaine de morts. Les partis d’opposition et moi-même avons alors appelé au calme. Mais un peuple, quand on veut le calmer et qu’autour de lui d’autres peuples – les Tunisiens, les Egyptiens – se soulèvent, il ne faut pas s’étonner que 15 mois après, il revienne à la charge. Comme en Tunisie, comme en Egypte, les Gabonais se battent pour que leurs droits fondamentaux soient respectés. Le droit à la liberté, le droit à l’éducation, le droit à la santé… sont piétinés par le pouvoir illégitime. Je fais confiance au peuple gabonais qui a soif de liberté et de justice et est déterminé à prendre ce qui lui appartient.

af : Pourquoi avez-vous décidé de mener votre action plus d’un an après la présidentielle ?

André Mba Obame : Il n’y a pas prescription en ce qui concerne les droits fondamentaux d’un peuple. Il faut plutôt louer la sagesse des dirigeants dont je suis, qui ont décidé qu’il fallait user de moyens pacifiques pour obtenir gain de cause. Mais 15 mois après l’arrivée d’Ali Bongo au pouvoir, tout le monde a constaté que la situation était pire qu’avant. Il n’y a plus que de l’autoritarisme, de l’arrogance, des dépenses somptuaires…

En un an, Ali Bongo a effectué plus de 80 voyages, à raison de cinq millions d’euros le voyage, soit 400 millions d’euros ! Il a acheté un hôtel particulier à Paris à 100 millions d’euros. Même les Emirats avaient refusé de l’acquérir parce qu’ils le trouvaient trop cher… Donc, c’est le peuple lui-même qui à un moment a dit : non, il n’y a rien à attendre d’Ali Bongo. C’est la régression à tous les plans, même politique.

Il a une conception monarchique du pouvoir où la liberté de la presse, les droits fondamentaux sont bafoués. Maintenant il peut proroger les mandats des députés et son propre mandat. Les choses se sont dégradées depuis son arrivée.

Et le peuple m’en a même voulu, me demandant pourquoi je l’avais laissé exercé ce mandat. Dès les élections, il m’avait demandé de garantir que je ne laisserais pas voler sa victoire. Certains ont cru, après le coup d’Etat, quand j’ai appelé à ne pas faire usage de la violence, que j’avais reculé. Ce n’était pas le cas… Maintenant, après avoir vu l’homme au pouvoir pendant 15 mois, ils ne peuvent continuer de laisser s’exercer une gouvernance aussi sectaire, aussi monarchique, un amateurisme aussi flagrant.

af : Ali Bongo vous a qualifié jeudi de « professionnel du ridicule ». Manifestement, votre action l’a énervé, mais pas déstabilisé…

André Mba Obame : Mon but n’est pas de l’énerver ni de le déstabiliser. Mon but est de faire respecter le choix fait par les Gabonais le 30 août. Ali, c’est mon frère, je ne veux pas l’énerver, je veux qu’il respecte le choix des citoyens gabonais et la constitution. Je pensais qu’il avait changé et qu’il avait une plus grande considération pour les droits de l’homme qu’autrefois. En 1984, quand je l’ai rencontré, ce n’était pas le cas.

Et je constate aujourd’hui qu’il a même reculé. Il considère que ces droits et leurs défenseurs sont ridicules. Moi, je lui dis que se battre pour la liberté et la démocratie, c’est ce qu’il y a de plus valorisant. Je le renvoie à l’article 35 de la Déclaration des droits de l’homme et du citoyen de 1793. Elle enjoint le citoyen d’aller jusqu’à la rébellion lorsqu’il considère qu’un gouvernement viole ses droits. Sa conception à lui, c’est que les citoyens n’ont aucun droit.

Il a une conception monarchique du pouvoir. Les Gabonais ne sont pas ses sujets, mais des citoyens qui ont des droits. Le respect de la constitution est valable pour tous. Ali Bongo est astreint au respect de cette loi aussi.

af : La France, les Etats-Unis, l’Union africaine, ont donné leur soutien à Ali Bongo. Qu’est-ce qui, selon vous, pourrait les faire changer d’avis ?

André Mba Obame : La France a été la première à reconnaître Ali Bongo, avant même que le processus électoral n’arrive à son terme. Et c’est un euphémisme, elle a fait plus que ça… L’UA a demandé, dans le cadre de la diplomatie préventive, l’envoi d’une mission d’observation, car elle était soucieuse du fait qu’un coup d’Etat électoral était porteur d’instabilité au Gabon et dans la région. Mais le pouvoir illégitime d’Ali Bongo a refusé l’envoi de cette mission. Pour ce qui est des Etats-Unis, vous me l’apprenez…

af : Ce vendredi, l’ambassade américaine à Libreville a publié un communiqué de presse qui stipule que les Etats-Unis « reconnaissent Ali Bongo Ondimba comme étant le président du Gabon ».
André Mba Obame : Avant le 28 janvier 2011, les Américains n’avaient pas fait de déclarations officielles reconnaissant Ali Bongo… Wikileaks a rendu public un message de l’ambassade des Etats-Unis à Paris recommandant à Hillary Clinton de ne pas reconnaître les résultats de la présidentielle car ils avaient été inversés.

Mais quand les Etats-Unis ont eu à présider le Conseil de sécurité, ils se sont trouvés dans l’embarras face au dossier nucléaire iranien. Et c’est la mort dans l’âme qu’ils ont dû accepter Ali Bongo, en échange de sa promesse de ne pas vendre d’uranium à l’Iran. Des calculs géostratégiques ont été placés au dessus de la volonté du peuple gabonais. Mais vous savez, hier les Etats-Unis reconnaissaient Ben Ali, aujourd’hui ils parlent de bloquer ses comptes, de l’interdire de séjour !

Les Gabonais n’ont pas à attendre l’autorisation des Américains pour agir, même s’il est vrai que leur soutien aurait été le bienvenu. Les grandes puissances appliquent la politique du deux poids, deux mesures. Quand c’est dans leur intérêt elles soutiennent les populations africaines, quand ça ne l’est pas, elles ne les soutiennent pas.

af : Le ministre de l’Intérieur, Jean-François Ndongou, a déclaré que, pour vous être proclamé président du Gabon et avoir nommé votre propre gouvernement, vous étiez coupable d’un « crime de haute trahison puni par la loi ». Ne craignez-vous pas de finir en prison ?

André Mba Obame : L’histoire vous dira, dans les prochains mois ou années, qui finira en prison. M. Ndongou, qui a proclamé de faux résultats, peut être poursuivi pour haute trahison. Il a trahi son peuple. Que M. Ndongou et ses amis qui ont trahi les Gabonais, en ne respectant pas leur volonté, s’attendent à subir leur colère.

Que M. Ndongou et ceux qui exerçaient le pouvoir, lorsqu’il y a eu les émeutes à Port-Gentil, s’apprêtent à payer pour leurs crimes. Qu’ils s’attendent à se retrouver un jour ou l’autre devant un tribunal. Aujourd’hui on parle de traduire Ben Ali devant la justice pour ces crimes. Il y a un mois, qui aurait cru cela possible ?

af : Les scénarios tunisiens et ivoiriens ont-ils influencé votre action ?

André Mba Obame : Il aurait été difficile de ne pas en tenir compte. L’objectif est le même : la liberté. Liberté politique, sociale, religieuse… Ces actes m’inspirent, comme ils inspirent tous les peuples du monde.

Publicité
29 janvier 2011

Deux interventions sur la situation politique au Gabon

Interrogation de    Idris AKUE LENDOYE

Que pensez-vous de la situation du pays? Parler de la Cote d'Ivoire c'est bien mais depuis l'avènement d'un second président, je n'ai pas vu une chaîne de messages se former. Aussi, j'aimerai avoir les vues de chacun. Pour ma part, se réveiller un an après les élections c'est un peu tard et je me dis que s'il le fait c'est qu'il a sûrement un soutien quelque part ou quelques preuves à apporter à sa dite élection. Il convient de savoir quel est le but de cette manœuvre car je ne crois pas que l'autre partira (si facilement) d'autant plus qu'il s'agit par la suite de toucher aux intérêts de la famille royale et qu'une chasse aux sorcières suivra forcement si fuite il y'a. Mais on en est pas encore là. La sécurité du bled est menacée et l'autre à réagi exactement comme son frère voulait: suppression du partie, condamnations à tout va et atteinte aux libertés  notamment de la presse. Bon! comme vous l'aurez remarqué, je n'ai point de partie pris car je n'ai pas toutes les cartes en main ou l'infos nécessaires aussi je fais appel à vous pour plus de lumière. Et pour terminer, il faut savoir que bon nombre d'élections (présidentielles ou pas) interviendront à travers le continent au cours de cette année. Autrement dit, l'effet "Tunisie" ne fait que commencer. Tunisie, Egypte, Algérie, Gabon... Et qui encore...........?????

Intervention de  Francis Nzue Edou

T'as raison de te poser un certain  nombre de questions à propos de la nouvelle situation politique dans notre beau pays!
Je ne vais pas faire de la politique fiction maintenant car il est encore trop tôt pour ça! Mais en tant que citoyen, on doit se poser les bonnes questions :

  • y a t-il un moment moment pour      opérer un changement dans l'histoire d'un pays?
  • Ne faut-il pas saisir toutes      les opportunités qui s'offrent au peuple dans la mesure où elles peuvent      apporter un gain substantiel, une avancée même peu significative, un pas      de plus vers l'idéal de vie auquel on aspire?

Répondre à ces deux questions devrait déjà t'aider te positionner en tant que citoyen qui aspire au changement (à moins que ce ne soit pas le cas). A la première question, moi je répondrais ceci: en Tunisie, le renversement spectaculaire que l'on a observé et applaudi a commencé par un banal évènement dans une dictature! (Est ce que le régime Ben ALI avait vraiment à se soucier de la vie d'un homme? Un homme qui de surcroit met en péril sa vie?) Mais cet évènement n'est pas finalement resté anodin parce que à travers cet homme martyr et symbole d'un peuple poussé au dernier recoin de la misère, tous les citoyens de ce pays ont vu en cet homme qui s'immolait, L'EXPRESSION DE LEUR PROPRE CONDITION D'HOMME!!! Alors cet peuple Tunisien:

  1. parce que vivant les mêmes      souffrances
  2. parce qu'étant acculé jusqu'au      bout de la misère
  3. parce que privé depuis des      décennies des plus simples et basiques des droits auxquels il a droit
  4. parce qu'il a constaté que le      régime en place ne travaille pas pour lui
  5. parce que les inégalités entre      les gouvernants et les gouvernés sont de plus en plus criantes
  6. parce que ces inégalités sont      injustifiées, injustes et insoutenables
  7. parce qu'une famille seule,      s'est accaparée TOUTES LES RICHESSES D'UN PAYS
  8. parce qu'un régime, bénéficiant      de la complaisance de certaines puissances, se maintient au pouvoir contre      la volonté du peuple!
  9. parce que nul n'a le droit      (encore moins ceux qui sont censés travailler selon le volonté du peuple)      de laisser mourir à petits feux tout une partie d'un peuple (la plus      grande partie d'ailleurs)
  10. parce que TROP C'EST TROP!!

Pour toutes ces maigres raisons, ce peuple s'est levé! Alors très cher petit frangin, à moins de se suffire et se satisfaire de l'état actuel du pays, IL N'Y A PAS DE BONS MOMENTS POUR DÉCLENCHER LE CHANGEMENT TANT ATTENDU: IL N'Y A QUE DES OPPORTUNITÉS A SAISIR OU PAS!!!! Nous avons eu des opportunités de par le passé mais nous n'avions pas ressenti cette douleur et cette détresse qui poussent d'autres sous d'autres cieux à s'immoler!

Que l'initiative vienne d'un leader politique, d'un leader syndical, d'un acteur de la société civile, d'un évènement politique ou social ou simplement d'un PARFAIT INCONNU ET ANONYME (comme en TUNISIE), dès l'instant où cette initiative va dans le sens de braquerles projecteurs sur notre condition de vie, que cela fasse réagir, et nous accorde un petit gain de bien-être, c'est déjà UNE AVANCÉE!!

Car LA VICTOIRE FINALE, N'EST QUE LA CONCATÉNATION, LA SOMME DE PETITES VICTOIRES ACQUISES AU FIL DU TEMPS!
c'est pour cette raison que les luttes menées par d'autres sous d'autres cieux, on permis de voir un BARACK OBAMA se faire élire à la tête du pays le plus puissant du monde ou que MANDELA ait pu accéder à la magistrature suprême!!!

Cessons d'avoir peur et de vouloir laisser aux autres le soin de nous apporter notre liberté sur un plateau!!! Personne ne le fera à notre place! Chacun trouvera une bonne excuse pour ne pas aller au combat, pour ne pas répondre à l'appel à libérer notre mère patrie!!

On dira:

  • n'est ce pas trop tard??
  • AMO est-il crédible vu son      passé?
  • sommes-nous (gabonais) aussi      intransigeants que les Tunisiens?
  • n'est-ce pas là une nouvelle      tentative pour tromper le peuple?
  • pourquoi avoir attendu tout ce      temps et attendre que la fièvre qui animait les gens ne s'estompe un peu?
  • pourquoi se battre pour des      gens qui ne veulent qu'une chose: s'en mettre tout plein les poches?

....Et la liste peut être longue, très longue!!!

Mais une chose est certaine:

  • c'est au peuple de dicter ses      règles: après la fuite de Ben Ali, c'est le peuple qui FORME LE NOUVEAU      GOUVERNEMENT POUR ÉVITER DE RETOMBER DANS LES MÊMES TRAVERS!!
  • le peuple doit se servir de      tous les moyens matériels et/ou humains (AMO,ZAC, JEN ou autre inconnu) à      sa disposition pour faire aboutir le changement!
  • Donc il faut soutenir toutes      les initiatives pourvu qu'elles nous fassent réellement avancer tout en      N'OUBLIANT PAS D'ÊTRE VIGILANT UNE FOIS QUE LE COMBAT EST GAGNE!!!!!

pourquoi toutes ces hésitations face au combat??? Sommes-nous tous atteints du syndrome de STOCKHOLM? qui veut qu'on essaye de trouver des raisons et même de s'en fabriquer pour ne pas voir que notre bourreau ne nous veut pas du bien et qu'on veuille même lui trouver des circonstances atténuantes??? Tout cela parce que prendre sa liberté fait peur aux uns et aux autres?
Sur ce, je te laisse te faire ton opinion!!! Bon courage!!

 

7 décembre 2010

Défaites de Gbagbo en trois séquences.

Les voies du pouvoir sont vraiment impénétrables et incompréhensibles au commun des mortels. Comment comprendre et expliquer la situation en côte d'ivoire sans être taxé de Ouattariste ou de Gbagboiste. Si on analyse les faits qui nous sont rapportés, trois séquences me semblent intéressantes.

 

1) La CEI (commission électorale indépendante) était formée à part égale par le camp présidentiel (camp de Gbagbo) et par le camp de l'opposition (camp de Ouattara, de Bédié et autres). Cette commission est donc indépendante. Elle devait annoncée les résultats au plus tard le 01/05/2010 à minuit ; ce qui n'a pas été le cas. Elle a été obligée de le faire le lendemain en déclarant Alassane Dramane Ouattara élu à 54,1% président de la République de Côte d'ivoire. Certaines personnes et particulièrement le camp Gbagbo et les membres deu conseil constitutionnel tous  acquis à la cause de Gbagbo ont pris comme raison pour invalider ce résultat que la CEI n'était plus habileté à donner les résultats vus que le temps qui lui était octroyé avait expiré. Ce que ces personnes de hautes qualités intrinsèques oublies c'est que nous avons tous vus les images qui montrent comment un pro Gbagbo empêche physiquement le porte parole de la CEI de communiquer les résultats du deuxième tour de l'élection présidentielle. A travers ces images, toute personne peut reconnaitre que les résultats qu'on devait annoncer n'étaientt pas favorables à Laurent Gbagbo.

 

2) Pour désigner Laurent Gbagbo vainqueur de l'élection présidentielle en Côte d'Ivoire avec 51,45% des suffrages, contre 48,55% à son rival, selon les résultats définitifs annoncés par le président du Conseil, Paul Yao N'Dré (un proche de Gbagbo). Le conseil constitutionnel prêtent avoir eu le temps de parcourir, d’examiner et d’épuisé les recours et contre recours et cela en moins de 10h. Ce conseil n’est pas constitué d’humain mais de supers juges et de supers calculateurs. Si on appelle le chien par son nom, on peut admettre et nommer par son seul nom ce que réalise le camp Gbagbo : coup d’état électoral.

 

3) La troisième séquence qui met en avant le coup de force de Laurent Gbagbo c’est la vitesse à laquelle il décide de prêter serment 24h après l’annonce des résultats. Même dans les pays les plus démocratiques, la prestation de serment du nouveau président démocratiquement élu ne se fait pas 24h après l’annonce des résultats. Par cet acte Monsieur Gbagbo voulait forcer la main de la communauté internationale. Malheureusement chaque année qui passe amène du changement. Le temps ou certains comportements passaient est peut-être révolus.  Croit-il qu'en 2010, après cette compétition ouverte, loyale (selon l’ONU), il peut rééditer un nouveau putsch en 2010 comme en 2000 et de 2005 à 2010. Non Monsieur Gbagbo, il ne vous reste qu’une solution : les ivoiriens d’abord.

 

J’entend bien certains de mes frères qui disent que la communauté internationale ne joue pas franc jeu. Ce n’est parce qu’on reconnait la victoire du victorieux que le perdant doit se braquer. Tout sportif comme tout politicien sait qu’une finale à deux issus défaites ou victoire. Le fair-play comme le bon démocrate reconnait sa récolte. Les nationalistes africains ne doivent pas toujours prendre comme prétexte pour justifier l’injustifiable que la communauté internationale ou l’occident est tapis dans l’ombre pour tomber sur les richesses des pauvres pays Africains. Il y a des vérités qui méritent d’être dites même si des intérêts de nature diverses sont en jeu. On ne peut pas faire souffrir son peuple et dire que je le fais parce que l’occident est contre moi. Les pays comme la Chine qui ne sont pas des exemples de démocraties poussent leur peuple dans la réussite et non dans la médiocrité. Ce qui permet aux dirigeants communistes de flatter l’égo du peuple pour mieux défier l’occident. J’entends aussi il faut nous laisser régler nos problèmes. Je ne suis pas contre cet idée car nous sommes majeurs et vaccinés. Mais pour que nous puissions aborder nos problèmes de manière correcte il faut que nous soyons dignes, ouvert d’esprit, bons joueurs ou bons démocrates respectueux et que l’on voit celui qui est différents de nous comme notre parent direct.

 

Pour ne pas être long je terminerai par cette phrase que j’ai un peu transformé pour la faire mienne. Lorsqu’on aime son pays et qu’on veut le bien de son peuple, si on est déjà au bord du gouffre, on évite de faire de nouveaux pas qui nous plongeront dans le gouffre………

20 août 2010

Cinquante ans d'indépendance

Le cinquantenaire (17/08/1960 - 17/08/2010) et nous

Le Gabon va fêter le cinquantenaire et cet évènement doit être pour chacun d'entre nous un moment de joie, de réflexion et peut-être d'inquiétude.

1) Pourquoi un moment de joie?

  Le Gabon peut-être vu comme un être humain (enfant) dont les parents organisent une fête (anniversaire) chaque fois que la date de sa naissance arrive. Sauf que les parents du Gabon c'est nous tous et par conséquent chacun d'entre nous doit être en joie pour que l'anniversaire du Gabon soit une totale réussite. Soyons agréables entre nous et portons assistance à ceux qui en ont besoin. Un seul mot doit être au centre de ce que nous  ferons pendant les festivités du cinquantenaire : l'amour.

2) Pourquoi un moment de réflexion?

  Notre pays est sur une nouvelle phase de son développement et il a besoin de nous pour grandir positivement. Il est impératif de considérer cette étape de l'existence du Gabon comme un "renouveau" pour chaque Gabonais. Renouveau dans le sens ou nous devons abandonner les mauvaises habitudes qui nous gangrènent ou qui sont la norme du comportement de notre société. Si nous aspirons au bien être de nos enfants et de notre famille, nous devons agir de même envers le Gabon. Je ne connais pas un père ou une mère de famille qui souhaite que son enfant devienne un voleur, un braqueur, un truand, un assassin, une prostitué ou un être qui vit dans l'illégalité. De même pour que le Gabon grandisse et se transforme en une seule maison pour chaque Gabonais, nous devons respecter les lois qui régissent la vie dans la république Gabonaise. Un gérant de débit de boisson qui se sert dans la caisse ; un policier qui raquette les taxi-mens et les routiers ;  un professeur qui prend de l'argent à ses élèves ou aux parents d'élèves ; un médecin qui prend de l'argent arbitrairement à ses patients ; un directeur général qui puisse dans les fonds d'investissements ou de son entreprise pour son usage personnel ; un ministre qui considère les deniers de son ministère comme ses fonds personnels et un président qui laisse son peuple fonctionner dans l'illégalité sont autant de comportements, de mœurs ou de vices que nous devons mettre de  côté. Au fond de nous, nous souhaitons tous la même chose vivre dans un pays qui ressemble aux pays occidentaux en terme d'infrastructures de premier ordre : routes, logements, hôpitaux, écoles etc... Étant donné que nous avons les mêmes richesses voir plus que certains pays occidentaux, la transformation de notre pays en un pays développé ne dépend que de notre bonne volonté. Les "blancs" n'ont pas une potion magique ou un "remède" caché mais une attitude unique envers leurs peuples : "un peu d'amour". Gabonaises, Gabonais ayons de l'amour envers nous même et vous verrez que le reste se fera à une vitesse exponentielle. A nos dirigeants et hommes politiques, au slogan "Gabon d'abord", associez dans vos cœurs l'expression "AMOUR DU GABONAIS" et appliquez les.

3) Pourquoi (peut-être) un moment d'inquiétude?

  Depuis la disparition de feu Omar Bongo Ondimba deuxième président de la république Gabonaise dont le règne de 1967 à 2009 à façonner le Gabon et son peuple, sa succession par son Fils Ali Bongo Ondimba est forcement une source d'inquiétude pour nombre de Gabonais. Comme on le dit souvent chez nous, "on sait qui on perd mais on ne sait pas qui on gagne". Avec Omar Bongo Ondimba, le fonctionnement du Gabon était connu en bien ou en mal. Avec le nouveau président on se pose des questions car la nouveauté est toujours une inconnue. Il revient maintenant au président de faire de ce renouveau un avenir meilleur pour ses concitoyens. Le politique est à bien y regarder un être qui n'a pas la confiance de ceux dont il demande souvent les suffrages. Avec le cinquantenaire, pouvons nous espérer un changement de comportement des hommes politiques Gabonais et de notre élite toute entière. Le Gabon est-il à l'abri de division ethnique comme il l'a toujours été sous Omar Bongo? Ses relations de bons voisinages dans la sous région seront-elles toujours intactes. Son rayonnement extérieur s'affaiblira t-il? Nous avons comme le président et nos gouvernants, un rôle à jouer pour que l'inquiétude ne s'installe pas dans nos vies. En revanche en prenant le trône de son père, le président a aussi pris en charges notre devenir. Mr le président ce 'est pas le nombre d'années passées au pouvoir, vos moyens financiers ou vos bienfaits envers les vôtres qui feront de vous  un président qui marquera en bien l'histoire du Gabon. Pour laisse une empreinte positive dans l'histoire de notre nation, vous n'avez qu'à penser et à agir pour les plus démunis des Gabonais sans distinction de races, d'ethnies, de provinces, de religions et d'opinions politiques.

Que Dieu Bénisse le Gabon, vive le Gabon et bonne fête du cinquantenaire à tous !!!!!

20 août 2010

Doublé de l'Union Sportive de Bitam (USB)

Comme en 2003 l'Union Sportive Bitam abrégé USB récidive en s'octroyant à la fois le titre de champion du Gabon de première division et celui de vainqueur de la coupe du Gabon (coupe de l'indépendance). Les titres récoltés cette année sont marqués par l'année du cinquantenaire. Au passage rappelons que l'USB  est un club de football basé à Bitam. Il est présidé par Magloire Ndemezo'o et entraîné par KOSSI. Le principal sponsor est le Ministre René Ndemezo'obiang.

Maintenant il faut être digne de représenter le Gabon en coupe d'Afrique des clubs champions. Bonne chance!!!!!

19 août 2010

Discours du Président à l'occassion du 17/08/2010

Gabon : «L’émergence n’est pas un slogan», précise Ali Bongo

A l’occasion du cinquantenaire de l’indépendance célébrée le 17 août, le président gabonais, Ali Bongo, s’est adressé à la Nation. Dans son discours, le chef de l’État interpelle notamment chacun à responsabilité personnelle tout en recadrant le concept d’«émergence», un défi qu’il souhaite à l’horizon 2025.

 

 

Gabonaises,

Gabonais,


Mes chers compatriotes,



Nous célébrons, le 17 août 2010, le cinquantième anniversaire de l’accession de notre cher pays, le Gabon, à la souveraineté internationale.



C’est pour chacun d’entre-nous, un très grand jour qui doit nous réjouir et que nous devons commémorer avec ferveur dans l’unité, la paix et la concorde nationale. A l’heure où la Nation atteint ces cinquante ans d’indépendance, il me revient le grand honneur d’évoquer en cette circonstance tout à fait particulière, la mémoire du père de l’indépendance, le Président Léon Mba, premier Président de la République Gabonaise. Le Gabon et les Gabonais lui seront toujours reconnaissants d’avoir conduit notre pays vers l’indépendance avec une très grande sagesse. Nous devons ensuite nous souvenir du Président Omar Bongo Ondimba, deuxième président de notre République, qui nous a quittés, il y a à peine un an, et qui a été le grand artisan de la modernité de notre pays. Il a bâti la paix, consolider l’unité nationale, et construit l’Etat sur des bases solides, léguant ainsi un grand et un lourd héritage à protéger et à conserver. Mes chers compatriotes, Au-delà du caractère festif de ce grand jour, il est un devoir de mémoire, celui de se souvenir de ce qu’était le Gabon pendant la colonisation : un simple lieu d’exploitation de bois et de ressources minières au bénéfice de l’ancien colonisateur. Au point qu’à l’indépendance, le Gabon n’héritera de rien, malgré le potentiel forestier et minier dont il disposait déjà à cette époque. Tout ou presque était à construire. Il a fallu donc se mettre résolument au travail, avec le peu de cadres disponibles à cette époque, pour bâtir un Etat et le doter d’infrastructures indispensables pour sa modernisation: écoles, universités, hôpitaux, routes, ports, aéroports, chemin de fer, etc. Ce seront là les acquis du travail des Gabonaises et des Gabonais qu’ils soient d’origine, d’adoption, ou venus d’ailleurs, et qui ont choisi de vivre dans notre pays. Ces acquis sont à mettre au crédit des pères fondateurs de notre République qui ont été investis de la noble mission de conduire le destin de ce pays. Au prix de multiples efforts de la nation en se fondant sur les sacrifices, ils ont construit avec amour et dévouement, pierres par pierres, notre pays. Chacun a pu à son époque et avec son style, donner le meilleur de lui-même pour bâtir le cadre sur les valeurs essentielles que sont l’union, le travail et la justice, fondements de notre République.

Mes chers compatriotes. Ces valeurs qu’ils nous ont léguées et que nous avons su préserver restent l’adjuvant nécessaire de notre cohésion nationale et de notre stabilité politique retenue et appréciée par la communauté internationale. Il nous est certes arrivé de nous quereller, de nous disputer, mais nous sommes toujours parvenus malgré tout à rester unis, grâce à notre Etat d’esprit et la forte volonté collective de préserver les fondements de notre vivre ensemble.

C’est le fait d’un certain discours politique et d’une certaine pratique du pouvoir mettant l’accent sur ce qui nous uni plutôt que ce qui nous divise. Il faut aussi y voir le résultat d’une éducation à la tolérance reçu en héritage et transmise de générations en générations et qu’il importe de préserver jalousement du démon de la division, notamment ethnique. En cinquante ans d’indépendance, notre pays a forgé et consolidé des institutions dont nous pouvons être fiers.

La gestion saine, l’exemple de la transition que nous avons vécue l’année dernière est l’illustration parfaite de la solidité et de la qualité des femmes et des hommes qui l’on conduite. C’est l’occasion pour moi de rendre un vibrant hommage à Mme Rose Francine Rogombé qui a dirigé cette transition avec bonheur. Force est de reconnaitre que tous les ainés qui ont amorcé la construction de notre pays ont fait leur part de travail. C’est à nous de faire davantage, loin de l’égoïsme et du sectarisme. Il nous appartient de nous adapter à notre époque, une époque caractérisée par la compétence, la compétitivité, l’excellence, la culture de la bonne gouvernance et le dépassement de soi. Ce temps de construction engage et concerne chaque gabonais, car ce pays est un patrimoine commun inaliénable dont la préservation et le développement n’incombent pas à la seule élite dirigeante. Conscient de la confiance que vous m’avez faite, des défis à relever autant que des devoirs et responsabilités de ma charge, je vous ai proposé à présent de bâtir un avenir commun avec comme ambition ultime de faire du Gabon un pays émergent à l’instar de certains pays d’Asie d’Amérique, d’Afrique qui ont inventé leurs chemins. L’émergence n’est donc pas un slogan, un effet de mode ou une invention magique. Les critères qui permettent d’accéder à ce statut sont objectifs et connus des spécialistes en la matière. Il y en a plusieurs qui permettent en définitive, d’évaluer la qualité dans cinq secteurs : l’éducation, l’économie, le développement durable, infrastructures et réseau, le développement humain, notamment la santé. Et dans ce domaine précis, il me plait d’encourager les acquis que constituent la mise en place de l’assurance maladie obligatoire, et la construction en cours de l’institut de cancérologie d’Agondjé qui nous permettra désormais de traiter sur notre sol les maladies dégénératives dont le cancer. Mes chers compatriotes. La notion d’émergence fait appel à un nouvel état d’esprit, à un refus de mal vivre, un refus de se noyer dans le défaitisme, la démission ou la résignation. Emerger, c’est apprendre à nager pour regagner la berge. L’émergence pose donc un questionnement philosophique sur sa propre condition humaine. Que dois-je faire pour changer ma vie ? Que dois-je faire pour être utile à ma famille, à mon pays ? Voilà de manière simple des interrogations, dont l’appropriation conduit à l’émergence. Ce chemin est essentiel pour nous, car le Gabon de demain sera ce que nous voudrons qu’il soit. Chacun à sa place doit prendre la mesure de sa responsabilité personnelle et de ses devoirs. Cela nous éviterai des confessions burlesques du genre : « je n’ai jamais gouverné, je n’ai jamais commandé, ce n’est pas ma faute ». La faute du colonisateur c’est fini. La faute de l’autre, c’est fini. Notre responsabilité personnelle et collective est plus que jamais engagée. Nous sommes face à notre destin et personne ne viendra le construire à notre place. En effet, le développement n’est pas un fleuve tranquille. C’est un processus qui implique une remise en cause dans nos habitudes, dons notre façon de penser et d’agir. De cette rupture nécessaire, notre pays en sortira plus fort, et l’avenir de nos enfants sera mieux assuré ainsi le Gabon immortel restera digne d’envie. Mes chers compatriotes, La matérialisation de cette ambition nécessite de la nation gabonaise dans toutes ses composantes un effort soutenu, continu et des sacrifices sur une longue période au-delà des mandats politiques. Je veux désormais que les jeunes prennent en mains leurs destins, qu’ils s’engagent dans toutes les entreprises et actions de développement facteurs d’épanouissement individuel et collectif. Je veux que les femmes prennent toute leur place dans le processus de développement du pays avec leurs cœurs et leur sensibilité de mères. Penser que l’on ne peut rien apporter à son pays parce que l’on est démuni ou handicapé est une illusion. Accepter de nettoyer devant sa maison ou son échoppe, garder votre marché propre, arrêter la lumière de votre bureau lorsque vous le quittez, ne pas jeter de papier ou des sachets dans la rue, respecter le code de la route, aider un compatriote en danger, bien gérer les deniers publics, rompre avec l’injustice et le favoritisme est aussi une manière de participer à l’édification de notre pays dans le civisme exemplaire et participatif.

Cet Etat d’esprit doit animer tant le gabonais d’origine, d’adoption que nos hôtes étrangers qui vivent parmi nous.

Mes chers compatriotes,

le Gabon est un mesure de relever le défi de l’émergence à l’horizon 2025 grâce à ses ressources naturelles minières, grâce à sa capacité à créer des richesses et des emplois dans tous les secteurs, grâces à ses compétences dans différents savoirs et savoir-faire. C’est ce qui ressort des études exhaustives approfondies, schématisées dans la matrice du potentiel de l’économie gabonais que je fais élaborer.

Cette analyse révèle par ailleurs que les moteurs traditionnels de la croissance sont en déclin en particulier dans le domaine des hydrocarbures. Elles ne sont pas en mesure telles quelles de porter une croissance durable à l’horizon 2025. Dès lors il faut imaginer d’autres voies en tirant profit de nos meilleurs atouts. Le potentiel de notre population constitue notre premier atout.

Le génie gabonais n’est pas une vue de l’esprit, on peut en observer l’expression dans différents domaines, recherche, sport, culture etc. Il n’y a donc aucune raison de cultiver un complexe d’infériorité. C’est pourquoi je vous exhorte à mettre en valeur désormais ce potentiel, à le capitaliser, à le rentabiliser dans votre domaine de compétence. Soyez le meilleur dans ce que vous maîtriser le mieux, soyons toujours ensemble pour construire notre pays.

Nous avons les moyens et les capacités pour parvenir à des résultats susceptibles d’étonner le monde. Mobilisons nous pour transformer notre pays en travaillant chacun pour tous et tous pour chacun. Dans cette perspective, nous savons que nous pouvons compter sur les gabonais de l’étranger. Nous sommes en train de mettre tout en œuvre pour inciter au retour, tous ces compatriotes de grandes compétences et expérience que le besoin de formation que le besoin de formation et de vie ont fait éloigner de la mère patrie.

Mes chers compatriotes,

L’ambition de développement et l’exigence de diversification de notre économie nous contrains à nous appuyer sur de nous moteurs de croissance. De ce point de vue, quatre secteurs s’avèrent stratégique : l’industrie de transformation de bois, la métallurgie légère, l’écotourisme, l’énergie.

La maîtrise de la chaîne de valeurs dans la transformation du bois pourra créer des centaines de milliers d’emplois durables et favoriser la naissance de nouveaux pôles économiques sur l’ensemble du territoire national. La zone spéciale économique de Nkok dont les travaux d’infrastructures commencent dans quelques semaines participe de cette dynamique.

Concernant la métallurgie légère, le Gabon dispose, en plus de son activité industrielle actuelle dans le manganèse et grâce à ses réserves de fer et son gaz, des leviers pour devenir un des tout premiers acteurs mondiaux, l’ouverture en septembre prochain de l’institut du pétrole et du Gaz à Port-Gentil est le signal du renforcement des capacités dans ce secteur qui vise l’excellence. S’agissant du tourisme l’exceptionnelle biodiversité et la politique de préservation des parcs nationaux de notre pays, légitime l’ambition de devenir une destination de référence mondiale en matière d’écotourisme. Parallèlement, le tourisme d’affaires offre aussi de réelles possibilités. Notre filière industrielle présente également un potentiel de croissance d’électricité grâce à l’exploitation de nos ressources hydrauliques. Les chantiers du grand Poubara en cours dans le sud –est du pays, le lancement du projet du barrage sur l’Okano, dans le nord, et la projection d’un autre chantier sur les chutes de l’impératrice Eugénie dans le Sud, présagent d’un développement intégré sur l’ensemble du territoire national.

Mes chers compatriotes,

Notre ambition ne pourra être réalisée si nous ne mettons pas aussi en place les mécanismes de la bonne gouvernance. Cela suppose des structures et des institutions solides et bien dirigées, capables de prendre en charge les nouveaux défis.

Plus que jamais, le programme national de bonne gouvernance doit s’engager davantage. Pour cela, dans toutes les administrations et les entreprises publiques de notre pays, je veillerais particulièrement à la qualité à l’intégrité des femmes et des hommes investis des responsabilités de gestions. C’est dans ce sens que je viens de faire lancer des enquêtes pour déterminer les responsabilités des uns et des autres dans la mauvaise gestion des financements consentis par l’Etat dans plusieurs projets et travaux ainsi que le relève avec éloquence, le dernier rapport de la Cour des comptes que je viens de recevoir. Cette rigueur doit aussi être appliquée aux travaux en cours à Libreville, lesquels doivent continuer au-delà des festivités du cinquantenaire. J’entends voir ces travaux arriver à leur terme.

Mes chers compatriotes,

Notre rapport à la loi doit évoluer, car c’est elle qui garantit l’équilibre social en neutralisant d’éventuels antagonismes. Tout le travail que l’on fera sera vain si cette donnée élémentaire n’est pas intégrée. Comment accepter que des investissements importants soient réduits à néant par des attitudes irresponsables et antipatriotiques. Aucun pays ne s’est développé en favorisant le laxisme, l’impunité, le détournement des deniers publics et le désordre. Plus que jamais, nous nous opposerons à ces comportements déviants d’un autre âge, d’une autre époque.

Aussi, le développement doit-il concerner notre pays dans son intégralité. D’où l’importance que j’accorde à un chemin national d’aménagement du territoire, indiquant l’ensemble des pôles économiques et les infrastructures optimales de transports nécessaires à leur développement.

La récente caravane, « GABON PROFOND », m’a édifié mieux que tous les rapports sur les besoins et les attentes des gabonais de l’intérieur du pays, et me conforte dans la détermination à mettre en œuvre, avec célérité, le programme politique « l’avenir en confiance ».

J’ai donc décidé de lancer ce qui constitue l’épine dorsale de notre économie c'est-à-dire la route Libreville-Franceville dont les financements viennent d’être acquis grâce à un partenariat avec des pays émergents qui croient en la capacité économique du Gabon de se hisser parmi eux. Dans la même optique du désenclavement et d’aménagement équilibré de notre pays, j’ai lancé il y a un mois, la construction de la route Tchibanga – Mayumba et du pont sur la Banio.

Cet important chantier, ouvre de réelles perspectives sur la construction du port de Mayumba et de la route Tchibanga Koula-Moutou.

C’est le lieu, ici, de louer l’initiative de la première Dame, qui m’a permis de me rendre dans le Gabon profond et de m’imprégner sans intermédiaire de l’état de notre réseau routier. A travers elle, on se rend à l’évidence du rôle que nos sœurs, nos mères et nos épouses peuvent jouer dans le processus de développement de notre cher et beau pays.

Mes chers compatriotes,

Moi, j’ai foi en l’avenir, c’est un engagement personnel et je compte non seulement sur chacun d’entre vous et mais aussi sur nos partenaires pour aider à la réalisation de cette grande ambition de faire du Gabon un pays émergent. Cet édifice nouveau auquel nous rêvons. Pendant ces cinq dernières décennies, nous nous sommes unis pour construire notre nation. Il nous a fallu nous armer de patience et de détermination, il nous a aussi fallu cultiver et prôner des valeurs d’ouverture et de coopération avec tous les pays amis.

C’est dire que nous avons pu compter sur le soutien de tous nos partenaires au premier rang desquels, la France, avec qui, notre proximité traditionnelle et historique s’est enrichie de divers aspects culturel, économique et politique. Dans le respect mutuel et au nom de nos intérêts respectifs notre partenariat vient d’être renouvelé pour l’adapter aux exigences du moment. Le Gabon ne peut que se réjouir de l’exemplarité de cette coopération.

Je voudrais solennellement redire à l’ensemble de nos partenaires américains, européens asiatiques et aussi les pays arabes, combien le Gabon reste reconnaissant à leurs égards pour tous les soutiens multiformes qu’ils ne cessent de lui apporter pour construire son développement.

A nos frères, à nos amis Africains, il ne fait l’ombre d’aucun doute que nous resterons toujours à vos côtés pour défendre la dignité de nos peuples respectifs. Résolument convaincu de notre destin communautaire, notre pays continuera inlassablement à joindre ses efforts à ceux de des autres membres de l’Union africaine (UA).

A l’échelle de la sous région, je partage l’idée qu’unis et soudés, nous relèverons le défi d’un pays durable et d’un développement harmonieux de notre continent.

Bonne fête à tous et que Dieu vous bénisse!

Vive le Gabon et vive l’Afrique, je vous remercie!

Publicité
1 2 3 > >>
GABON PLURIEL
Publicité
Publicité