Une autre politique pour le Gabon
De par sa superficie (267690 km2) et par sa population (environ 1,4 millions d’habitants), le Gabon est un petit pays. Le joug colonial qu'il a subit de la part des occidentaux pendant des décennies a pris fin en 1960 lorsqu'il accéda à l'indépendance. Ce fait historique avait pour but de laisser aux Gabonais la possibilité d'administrer leur propre pays. Pour ne pas retracer l'histoire, il va de soi que le Gabon depuis son accession à l'indépendance a été très mal administrer. La preuve en est que malgré un PNB/habitant de 3.400 dollars à l’heure actuelle contre 4.800 en 1993, les 95% de la population Gabonaise vivent sous le seuil de pauvreté. Cette pathologie qui frappe notre pays est le fruit de la mauvaise politique et du manque d'amour que la majorité des dirigeants Gabonais ont affichés envers leur pays et leurs compatriotes. Pour ne pas refaire les mêmes erreurs que l'ancienne génération ou en commettre de nouvelles, il appartient à la nouvelle génération de se poser les bonnes questions. Nous devons éviter le repli identitaire, combattre la corruption, mettre des gens compétents aux places qu'ils méritent et faire de la liberté un atout. En réalité, ces différentes expressions n'ont de sens que dans un pays démocratique. Le Gabon en est-il un? La démocratie est avant toute chose un art que les occidentaux ont apprivoisé après de multiples guerres ou révolutions. Comme nous adoptons la démocratie occidentale, nous avons dans ce cas la chance d'apprendre et d'utiliser un instrument qui n'est plus abstrait. Comme toute invention, la démocratie dépend de l'utilisateur. Lorsqu'il sait s'en servir, il mettra en avant son côté utile et dans le cas contraire il en fera un usage néfaste. Ce message que je tente de faire passer s'adresse en particulier au gouvernement, au parti majoritaire et à l'opposition. Le parti au pouvoir doit tendre la main à chaque Gabonais et nul ne doit être exclut à cause de sa race, de son ethnie, de ses choix politiques et de ses croyances religieuses. Le Gabon émergeant, voulu par le président de la république ne peut devenir une réalité que si une synergie de toutes les forces vives du pays est mis en œuvre. En effet les compétences se trouvent dans toutes les couches de la société et ne sont la propriété d'aucunes formations politiques. Lorsque le gouvernement pose des actes positifs pour le pays, ils doivent être reconnus par l'opposition. Dans le sens inverse, le pouvoir en place doit prêter attention aux propositions de l'opposition et des syndicats. L'opposition systématique ou le manque de dialogue ne peuvent conduire qu'au chaos. A tous les Gabonais, du planton au président de la république en passant par les ouvriers et les cadres, chacun doit faire son travail consciencieusement. C'est au prix de ces bonnes volontés que nous laisserons un pays prospère et dans lequel règne l'harmonie à notre progéniture. Que Dieu vous bénisse et bénisse le Gabon.....